En bref

  • Paroisse Saint-François d'Assise à Assenede-Evergem-Zelzate
  • Accueil de réfugiés depuis 2016, entre autres dans le cadre du corridor humanitaire
  • 2 maisons à disposition
  • Accueil provisoire
  • Intégration dans la société
  • Accompagnement vers l'indépendance
  • Coopération avec le CPAS
  • Assistante paroissiale Katrien Cocquyt, diacre Stijn Van Herck et bénévoles

« Au début, ils veulent que je continue à venir, mais après un certain temps, ils remarquent fièrement qu’ils sont indépendants »

Témoignage de la responsable de projet Katrien Cocquyt

Lors de la crise migratoire en Europe en 2016, le pape François et les évêques ont lancé un appel aux paroisses pour qu'elles accueillent chacune au moins une famille de réfugiés. « Nous devions agir. Nous avons recherché comment nous pouvions les aider », raconte Katrien Cocquyt, assistante paroissiale de la paroisse d'Assenede-Evergem-Zelzate. 

« Finalement, nous avons contacté ‘Caritas Hulpbetoon’ », poursuit-elle. ‘Caritas Hulpbetoon’ a organisé une soirée d'information à la paroisse et a aidé Katrien à organiser une campagne pour accueillir des réfugiés dans la paroisse. Plusieurs personnes ont participé en tant que bénévoles ou en faisant un don, sporadiquement ou régulièrement.

À présent, la paroisse dispose de deux maisons pour accueillir les réfugiés. La paroisse propose aux familles un contrat de location. « L’accompagnement est très poussé au début », explique Katrien. Je viens leur rendre visite deux fois par semaine. Avec l’aide des autres bénévoles, je leur offre un soutien administratif, je leur montre la commune, je les guide dans leurs achats et je les accompagne dans le bus. Je cherche également des meubles et je les aide à aménager la maison. »

L'accompagnement va au-delà du soutien matériel. Katrien est une ancienne enseignante et trouve qu'il est important de stimuler et de soutenir les enfants dans leur parcours scolaire. Elle les accompagne à la réunion de parents d'élèves, prévoit un volontaire qui aide les enfants avec leurs devoirs, discute des choix scolaires possibles avec les parents, etc.

Ce qui est gratifiant dans cette mission, c'est de les voir progresser.

Katrien Cocquyt

“She’s like my family”

Visite à un réfugié

Salma* est mère de 5 enfants, dont un est mort d’une maladie. Elle vient de la Somalie, où elle tenait un restaurant avec son frère. Lorsque son frère est mort et qu'elle a elle-même été mise en captivité, elle a pris la décision difficile de quitter la Somalie. Une fois libérée, ses parents lui ont donné, ainsi qu'à ses enfants, les moyens nécessaires pour quitter le pays. Des trafiquants d'êtres humains l'ont déposée à Bruxelles après un long voyage en bateau, alors qu’elle était sur le point d'accoucher. « Ici, vous êtes en sécurité », lui a-t-on dit. 

Salma a erré à Bruxelles avec sa famille, en attendant d'être admise dans un centre fermé. Ensuite, elle s'est retrouvée à Assenede via le CPAS d'Evergem. Le CPAS a contacté l'assistante paroissiale Katrien Cocquyt qui a répondu à la demande d'aide. 

Nous visitons Salma lors d’un après-midi ensoleillé. Salma veut aller de l'avant. Elle est frustrée parce que le prochain cours de néerlandais se fait attendre. Elle souhaite apprendre le néerlandais le plus vite possible afin de pouvoir postuler pour un emploi dans l’horeca. Elle rêve d'avoir un jour son propre restaurant. Entre-temps, elle visite la bibliothèque avec ses enfants et admire la facilité avec laquelle elle parle déjà le néerlandais. Les enfants aiment aller à l'école. Un bénévole les aide avec leurs devoirs et ils vont souvent jouer chez leurs amis. Katrien y fait un saut plusieurs fois par semaine. « Katrien helps me. She’s like my family », raconte Salma. « Bien que nous ayons une foi différente, je me sens chez moi avec elle. »

Salma met fièrement ses biscuits faits maison sur la table. Ils ont un goût délicieux. Nous disons au revoir à sa famille et lui souhaitons bonne chance.

*Nom fictif

« Faire des biscuits avec Katrien était chouette ! »

Visite à un réfugié

Une famille d'origine syrienne vit à Basvelde. Elle est kurde. Il est asthmatique. Ensemble, ils ont cinq enfants. Après avoir été sélectionnés par une organisation humanitaire en tant que famille vulnérable, ils ont pu venir en Belgique avec un visa humanitaire. 

Les réfugiés sont venus ici de façon humaine, légale et sûre.  « Après un vol en avion, nous sommes arrivés à Bruxelles. » Ils ont été reçus dans le cadre d'une Initiative Locale d'Accueil (ILA) et ont ensuite été accompagnés par Caritas. Caritas les a aidés à trouver une habitation. C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés à la paroisse d'Assenede-Evergem-Zelzate. Katrien Cocquyt est devenue leur intermédiaire. « Nous sommes reconnaissants envers Katrien. Elle faisait tout pour nous », raconte Zine*. « Mais plus maintenant », ajoute Katrien. « Ils n'ont plus besoin de mon aide. Ils se débrouillent très bien tout seuls. » 

Au début, c'était différent. Katrien rendait régulièrement visite à la famille dans leur nouveau foyer, accompagnée d'un interprète arabe. La famille recevait également de l'aide du CPAS et de Caritas International.  Ils ont été accompagnés pour l'administration, les courses, l'apprentissage de la langue, les activités scolaires des enfants, etc. Un bénévole a pris le temps de lire des livres avec les enfants après l'école. 

« Nous étions immédiatement les bienvenus dans le quartier », raconte Zine. « Les enfants se sont vite faits des amis à l'école. » Katrien était non seulement une aide, mais aussi leur femme de confiance. « J'ai pu faire des biscuits chez Katrien ! », raconte l'aîné des enfants avec enthousiasme. « J'aide là où je peux », explique Katrien, « parce que l'avenir des enfants est très important pour moi ».

*Nom fictif

Coordonnées

Paroisse Sain-François d'Assisi à Assenede-Evergem-Zelzate
Pastorijstraat 3
9940 Ertvelde
T +32 (0)9 344 55 21
parochie.assenedeevergemzelzate@kerknet.be
Google maps
https://www.kerknet.be/organisatie/parochie-assenede-evergem-zelzate (en néerlandais)