Le sans-abrisme, en particulier chez les jeunes, est encore un phénomène sous-exposé. Cependant, les études de ces dernières années sont claires : la situation est critique. Grâce à ces études, une attention croissante est progressivement accordée à ce problème.
L'une de ces études a retenu notre attention. En 2018, l'équipe d'Evelien Demaerschalk, Katrien Steenssens, Tine Van Regenmortel et Koen Hermans a fait les premiers pas vers une méthode de mesure du sans-abrisme en Belgique. Dans le cadre de cette recherche, ils ont interrogé plusieurs CPAS dans des municipalités auparavant rurales.
Lorsque les travailleurs sociaux ont indiqué lors d'un premier entretien qu'il n'y avait pas ou presque pas de sans-abri vivant avec eux, il s'est avéré que cela était différent dans la pratique.
Elle nous fait prendre conscience que le regard que nous portons sur les sans-abri ou les personnes sans domicile fixe est souvent encore assez effrayant. Un groupe croissant de jeunes est plus susceptible de chercher refuge auprès de sa famille ou de ses amis. Le "sofa-surf", qui permet aux sans-abri de passer d'un siège à l'autre, est en augmentation. Le fait de ne pas être reconnu comme sans-abri prive ce groupe de droits importants et du soutien nécessaire.
Des recherches internationales montrent également que le groupe des jeunes sans-abri se diversifie. Une grande partie d'entre eux ne franchissent pas le pas vers l'âge adulte après un séjour dans l'assistance à la jeunesse. Mais une autre partie n'a jamais été en contact avec les travailleurs sociaux. Cette dichotomie est importante : se concentrer uniquement sur les travailleurs de jeunesse est trop court.
Avec les chercheurs et l'Association flamande des villes et communes, nous avons donc parcouru la Flandre avec un message clair. Dans chaque ville, il y a des gens qui ne peuvent pas dormir dans leur propre lit le soir. Et chaque municipalité ou ville peut faire quelque chose à ce sujet.
Avec le magazine Onder dak, nous voulons contribuer à la situation de chaque personne qui ne peut pas dormir dans son propre lit le soir. Que ce soit dans un parc, dans une gare, dans une auberge de jeunesse ou sur le canapé avec des amis. En lisant des situations et des histoires, nous pouvons également mieux les reconnaître et prendre les bonnes mesures. En travaillant ensemble au-delà des frontières organisationnelles, nous pouvons atteindre les personnes en situation précaire au niveau local.
Publications connexes
Dans la publication "Onder dak", Caritas Vlaanderen analyse l'approche locale du sans-abrisme en Flandre et dans son contexte international.
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