« Ce n'est pas parce que vous fermez un dossier que cela signifie que le problème est résolu »
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Caritas ajoute une note de bas de page au message publié par Assuralia à l'issue des demandes d'indemnisation pour les inondations.
Fin janvier, Assuralia a indiqué que tous les sinistres liés aux inondations en Wallonie, à l'exception de 3%, avaient été clôturés, pour un montant de 2 milliards, qui passerait à 2,4 milliards selon les estimations. Il semblait que c'était la fin du problème. Toutefois, Assuralia a plaidé pour que les choses aillent plus vite à l'avenir et que la charge administrative soit réduite. Nous ne pouvons qu'être d'accord avec cela. Quant aux faits que les problèmes liés aux inondations seraient largement derrière nous, il s'agit là d'une sous-estimation grossière de la réalité.
De nombreux dossiers d'indemnisation traînent en longueur, de nombreuses victimes vulnérables ne figurent pas dans les chiffres officiels de remboursement. En cause: la lenteur et la douleur des démarches administratives, l'impossibilité de prouver la valeur des biens disparus, l'absence de logement provisoire et la malveillance et l'exploitation de certains entrepreneurs véreux.
Depuis la catastrophe survenue en juillet 2021, Caritas, par l'intermédiaire de ses départements opérationnels nationaux Caritas Secours et Caritas Hulpbetoon, a déployé de nombreux efforts sur les territoires touchés grâce aux nombreux dons reçus. Par exemple, nous avons distribué de nombreuses boîtes à outils, des dizaines de poêles à pellet, des ressources énergétiques (bois, mazout, pellets…), des miliers litres de peinture, de l'aide matériel et autres équipements électroménagers. L’aide financière et matériel n’a jamais cessé depuis un an et demi.
Maintenant que l'aide gouvernementale annoce la fin de son accompagnement pour le 30 juin, Caritas met en place sa propre Task force, avec Coté Solidarité ASBL et des Ecrivains Publics volontaires. Par ce biais, nous voulons fournir une assistance juridique aux victimes vulnérables laissées pour compte près de deux ans après le drame. Nous voulons les aider à savoir exactement ce à quoi elles ont droit, quelles démarches elles doivent entreprendre et aussi les aider à rédiger des lettres, à les classer et à assurer le suivi auprès des administrations.