Recherche de nouveaux mécanismes de prise en charge sociale pour les skippers de la navigation intérieure
Guy Tegenbos, journaliste mais aussi directeur et cofondateur de De Schroef, sur les besoins des bateliers : "Je me suis engagé auprès des bateliers lorsque je travaillais encore pour le cabinet d'éducation de Daniël Coens (CVP). Le projet de loi visant à étendre la scolarité obligatoire de 16 à 18 ans y était sur la table. Les bateliers sont venus nous voir pour se plaindre de cette proposition, car cela signifiait que leurs enfants ne pourraient devenir eux-mêmes bateliers que plus tard. Ils ont demandé une exception et c'est ce qu'ils ont obtenu (cf. exception pour la marine marchande et la pêche maritime). Peu de temps après, nous avons fondé l'organisation sans but lucratif De Schroef et je suis toujours resté l'un de ses directeurs.
Dans les années 1990, nous avons déjà travaillé avec Efecot* sur l'égalité des chances en matière d'éducation. Avec le début de l'Union européenne, l'accès à l'éducation pour les enfants de bateliers est devenu plus problématique. Les classes d'amarrage ont disparu et les routes de navigation sont devenues plus longues et se sont succédé plus rapidement. L'assiduité irrégulière des enfants de bargee menaçait de les amener à ne pas respecter les normes finales.
Nous nous sommes ensuite engagés dans un projet international d'apprentissage à distance avec De Schroef, mais aussi avec les autres groupes de résidents itinérants. Nous avons d'abord essayé le projet avec les enfants de la bargee, mais il a échoué. L'enseignement à distance en était encore à ses débuts et le projet est arrivé trop tôt. Les péniches n'avaient pas d'ordinateur à bord et l'internet était encore très cher. S'ils ont pu se connecter via la télévision par satellite, la connexion échouait toujours car les navires ne s'arrêtaient pas. Avec l'échec du projet, la coopération avec Efecot a également échoué.
Grâce à la coopération avec Caritas Vlaanderen, nous voulons prendre un nouveau départ et travailler sur les points d'attention que la Karel de Grote Hogeschool a exposés**. L'une de ces préoccupations est que les péniches n'ont plus la possibilité de consulter un médecin généraliste, un dentiste, un physiothérapeute, etc., car depuis Corona, les soins de santé fonctionnent sur la base d'heures de rendez-vous. Mais en tant que batelier, il est impossible de prévoir quand un navire arrivera à une certaine jetée et donc impossible de respecter de tels rendez-vous. Ce phénomène est également vécu par d'autres communautés migratoires. Dans ce contexte, nous avons conclu un accord de coopération avec Caritas Vlaanderen, qui s'occupe également des intérêts de ces groupes de population."
* Fédération européenne pour l'éducation des enfants des gens du voyage professionnels. A cessé d'exister en 2004.